Vendredi 6 décembre, Je suis passée dans la dizaine supérieure… celle de tous les dangers… mais de tous les espoirs pour qui croit en la vie et les bonheurs qu’elle véhicule.
Fallait pas rater ça ! Alain Pichavant, organisateur du salon nautique, m’a généreusement fait parvenir les invitations indispensables pour que les non-professionnels puissent accéder au stand « Muscadet », présent chaque année au milieu de bateaux grands et petits, dont la vocation n’est pas de rouler sur le macadam, mais de naviguer sur l’Océan…. Ainsi, le champagne « Emile Grados » de l’ami du même nom, accompagnait les 50kg d’huitres – offertes par l’Association des Propriétaires de Muscadet (APM) – et ouvertes par les mains expertes de marins bretons et normands, peut-être aussi parisiens et charentais (ne les oublions pas), tandis que d’autres tartinaient de beurre le pain qui va avec… Une soirée finie fort tard, bien au-delà de l’heure légale de fermeture… une sorte de tradition bien ancrée chez les « Muscadettistes » qui ne se résignent à l’évacuation les lieux que sous la contrainte… étant tout juste conscients que des gardiens bienveillants, commencent à s’énerver… en poussant dehors cette population joyeuse décidée pour certains, à poursuivre la fête dans un lieu de perdition… et pour d’autres, à s’introduire dans le Muscadet solidement installé sur sa remorque, pour terminer la soirée et la nuit… sans oublier la dernière bouteille de champagne…..
Franck, Nicolas, Marco et qq autres, sans oublier le président Jean Cordier, piliers indestructibles de cette association, dont le bateau fête ses 50 ans, font des miracles pour amener au salon de Paris, le bateau lauréat du « prix de beauté » décerné, chaque année, au cours du Championnat National de la série. Personne n’oublie ce rendez-vous que je ne manquerais pour rien au monde, mais cette année, écorné par des soucis de santé, résolus l’an prochain ; il faut y croire…. Ils feront tous de nouveau la fête demain soir et boiront, m’ont-ils dit, à ma santé !!!!!
Ce samedi 7 , est réservé pour un diner en tête à tête avec mes trois enfants, dans un restaurant de leur choix dont l’adresse est communiquée à mon petit fils Pierre Yves qui me dit : j’ai un diner professionnel non loin du restaurant, je t’emmène en taxi, c’est le client qui paye…(ça fait plus vrai..). Je gobe sans broncher ses paroles … comme nous sommes en retard, il me demande de rentrer au restaurant tandis qu’il paye le taxi. Vous devinez sans doute la suite…. 45 personnes, enfants, petits enfants, cousins, cousines et amis. On n’a pas tous les ans 80 berges ! Mais quand même ! Mes filles ont fait FORT et surtout rien n’a filtré ( 1) tandis que j’ai croisé, vendredi soir et samedi, un certain nombre des invités. Retour à LR, valise agrandie pour rentrer les cadeaux + largement de quoi me faire papouiller dans une thalasso de mon choix. C’est le bonheur !
Revenons à la santé du crabe….
Il est évidemment toujours là et les RV du lundi sont immuables, sinon un peu décalé cette semaine pour cause de soirées parisiennes exceptionnelles. Ma fille Sylvie a transporté sa mission dans son ordinateur pour m’accompagner à l’hôpital ce mercredi.
Comme d’hab, je dis bonjours au personnel en allant au secrétariat qui me désigne la chambre et le lit où je m’installe. L’aide soignante ayant pris ma tension et pesée, j’attends la visite de mon Oncologue qui donne le feu vert pour la chimio. Mais rien ne vient…. Je fini par m’endormir.
Réveillée par le téléphone, j’entends une voix charmante me dire : madame Harlé vous avez RV ce matin à l’hôpital, auriez-vous oublié ?
Réponse : non, je suis bien là, je dormais….
Ah bon ! quelqu’un a oublié de mettre la fiche dans la case….
Je me dis, décidément me voila encore oubliée ! Pourtant je passe pas inaperçue… J’entends plus : « Madame Harle », mais « Harlé », avec l’accent sur le e qui s’impose…. Finalement quelle importance ! A l’hôpital nous ne sommes pas des « clients » mais des « Patients » qui veut dire « Patience »… Je crois avoir déjà dit ça ! Je vais voir le ou la « coupable » qui, navrée, me confirme : « la fiche était pas dans la case » et pourtant ils sont côte à côte dans le bureau. Mais ils sont charmants tous les deux et ça fait partie des petits dysfonctionnements inhérents à la routine qui parfois s’enraye….
Elle me propose un chocolat (c’est la saison…) pour se faire pardonner, mais comme je refuse me propose deux saucisses au lieu d’une pour mon déjeuner… Sylvie est là : t’auras la deuxième (2) !!!
Avec tout ça, le Docteur Jamet attend le feu vert pour venir me voir et mettre le protocole en route et il est presque midi….
Je suis émerveillée par toute cette tuyauterie transparente munie de petits robinets bleus, simple et doubles dont il ne faut pas se tromper de circuit. Les infirmières changent de gants trois fois pendant l’installation + le masque obligatoire. On ne rigole pas avec l’asepsie . Et on me demande si je suis allergique à la betadine. Je réponds que je ne suis allergique qu’à la connerie ! ça la fait rire…. Retour à la maison avec mon chauffeur préféré….. (mes autres filles n’étant pas là…) le soleil déclinant.
…. Et je trouve sur le palier de ma maison, une énorme corbeille de fruits, cadeau de l’équipe dirigeante de mon club « les Plates l’Enfant et la Mer ». J’ai eu l’honneur de le présider 5 années, avant de laisser la place à Albert Bret qui en fut le créateur il y a plus de 30 ans… ..La fête continue !
A suivre……
1) Note de Sylvie : merci aux amis présents le vendredi et dont aucun – ils sont trop forts ! – n’a vendu la mèche..
2) Note de Sylvie : la 2ème saucisse, je ne l’ai jamais vue… Cela aurait supposé que l’information soit transmise de l’infirmière à la cuisine…et c’eut été beaucoup demander au grand ordinateur Shadok de l’hôpital..:-)